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Blackbird
23 juillet 2009

Dour Festival 2009

15990

Le Dour Festival, c'est la vie (copyright) !

Enfin bon, faut pas déconner non plus, j'inclus bien sûr les toilettes VIP, les douches non collectives, le camping calme et le bracelet n°10 des bénévoles qui nous permettait d'aller n'importe où !

Les deux premiers jours n'ont pas été trés folichon. J'ai mis un peu de temps à m'habituer à l'ambiance, les horaires, le manque de sommeil, le temps variable et tout ça mais j'en ai doublement profité les deux derniers jours.

Jeudi :
Réveil matinal pour s'occuper d'une première scène où personne ne joue encore, premiers symptômes d'insolation/manque de sommeil/de nourriture ... ça commence pas terrible cette histoire.

Entendu de loin Joe Gideon & The Shark, ça avait l'air bien.
Mais je bossais en même temps sur la Last Arena pothe_asteroids_galaxy_tour_98_ur The Asteroids Galaxy Tour. Le groupe avait l'air crevé et la petite chanteuse blonde un peu contrariée (normal, on apprend dans le Bullshit du lendemain qu'elle s'était fait volé sa valise). Du coup, j'ai trouvé le set moins bien et moins dynamique qu'à l'Aéronef. Le public dansait quand même mais je m'attendais à une ambiance plus folle. Mais visiblement, la pub iTunes n'a pas eu le même effet en Belgique qu'à Lille.

Jim Jones Revue : aperçu uniquement en fin de concert et vu l'état de leurs vêtements dégoulinants et de leur brushing tombant, ils ont dû assurer.

[pause sieste un peu méritée, à l'ombre parce que cette première journée fût chaude.
du coup, j'ai raté la curiosité de la prog : l'enchaînement Les Fatals Picards et Pascale Picard ]

Cocoon : incroyablement chiant

Le reste de la prog ne m'interessait pas du tout. Le gros avantage du festival, c'est que, vu l'étendu et le nombre de scènes, si tu détestes Tryo, tu peux facilement vivre sans t'apercevoir qu'ils existent (mise à part le fait que leur staff squattait littéralement les loges de la Last Arena).
Je me suis occupée d'un truc électro, c'était bien relou, ils sont trois sur scène mais il faut gérer leurs quinze potes assoiffés par derrière.

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Vendredi :

Première mission de la journée : Last Arena pour la journée "métal". Difficile de différencier ces gros bras tatoués et barbus des uns des autres et de leur expliquer que les bières n'arrivent qu'à 18h. Mais globalement, ces gens sont trés cools et peuvent boire du coca.

Starving : un groupe électro-rock avec une chanteuse sexy, ça devrait plaire aux gars. Sauf que je suis une fille, ça tombe mal.

Au Revoir Simone : la bonne blague, des cheveux qui appuyent sur des touches. Au Revoir Mesdemoiselles, c'est le cas de le dire.

Crochet pour les WhoMadeWho que j'avais détesté il y a deux ans mais qui ont visiblement laissé tombé les combis dorées pour un déguisements de mormons amiches. Cool mais ça ne m'interesse toujours pas.

Découverte des méthodes de management à la japonaise avec les Tokyo Ska Paradise Orchestra, c'est assez sportif, il vous faut une petite dame qui coure partout, tout le temps et un gros tourbus. Pas compliqué. Et à cause de Babylon Circus dont je devais m'occuper (mais dont je ne me souviens plus trés bien bizarrement, premier blanc du week end), j'ai raté Trail Of Dead qui apparemment été géniaux.

Premier groupe mythique à ne pas manquer : Killing Joke. killing_joke_32_Le leader ne paye pas de mine mais j'ai bien enjoyé. Pas si bourrin que ça finalement.

Crochet par Animal Collective sous la contrainte. Vu Panda Bear torse nu ... mouais rien à dire. Je crois que je suis restée juste pour l'intro, mais je ne comprend toujours pas comment on peut faire de la musique avec des draps qui s'illuminent.

Et puis, d'façon, j'avais un date avec Mercury Rev et son manager un peu exigent. Vu partir en trombe le chanteur dans une navette alors que le reste du groupe était encore sur scéne. Et puis j'ai supporté ShameBoy pendant une heure sous la pluie. Visiblement c'est assez connu en Gelbique mais moi j'ai eu l'impression d'écouter le même morceau pendant une heure.

Aprés deux jours pas vraiment épatant et une envie de décéder en rentrant à la tente sous la pluie, les deux autres jours ont relevé carrément le niveau ...

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Samedi :

Grosse partie de la journée passée à la Petite Maison Dans la Prairie avec son régisseur plutôt miam (avec LA coupe de cheveu du festival c'est à dire une espèce de coupe iroquoise/Esser/bonnard ... faut vraiment que je trouve un terme percutant pour cette beauté capillaire).

Découverte d'I Like Trains ou J'Aime les Trains pour les francophones. Assez sympa mais je n'ai pas eu trop l'occassion d'apprécier vu qu'il fallait que je gére quelques petites galères concernant les Dodos qui ont eu une patience de dingue et dont le manager a été trés cool.

Les cinglés d'O'Death ensuite. Toujours hyper cool ce mélange de punk et de country. Sensation de faire pour la première fois un concert pleinement et donc d'entrer vraiment dans le vif du sujet. Message perso au batteur : "i'm kiffing your haircut" (coupe iroquoise/Esser/bonnard oblige ... faut vraiment que je trouve un terme percutant pour cette beauté capillaire :).

Suivage de troupe en direction d'une autre tente pour Esser. Je ne connaissais absolument pas mais ce fût sans doute ma plus belle découverte. Le petit gars est attachant, assez dynamique et donne l'impression de vouloir descendre dans la fosse et être au plus près de nous. Bref, il plait aux minettes (coupe iroquoise/Esser/bonnard oblige ... faut vraiment que je tesserrouve un terme percutant pour cette beauté capillaire). Mais moi je le vois plus comme un petit frère que je n'ai jamais eu (le consoler quand il vient de se faire plaquer, faire les magasins avec lui) tout ça ... bref. La première moitié du set est vachement rock ce qui me plait bien. Puis, on entend au fur et à mesure ces différentes influences diverses et variées : plus de samples électro, de rythmiques ska/reggae, l'intro au piano à la Rabbi Jacob etc... trés frais, parfait guilty pleasure pour l'été.

The Dodos : Moi qui les avait vu à deux, j'ai été surpris de voir qu'un troisième compagnon s'était imposé entre le talentueux batteur et le guitariste, un type jouant du vibraphone et surtout des cymbales (vu que le batteur n'en a quasiment pas sur son drumkit). Du coup, j'ai un peu moins aimé. J'ai trouvé que leur complicité et simplicité d'antan avait disparu. A confirmé en essayant d'écouter le dernier album et à la rentrée au Grand Mix.

Et puis, pas le temps de s'attarder, ils m'ont déjà fait rater 30 min de Gong.
Et là, mon dieu, le trip au sens large du terme. Du space rock sixties comme on n'gong_15_en fait plus, avec de vrais instruments. Je connaissais un peu de réputation mais je n'avais jamais réussi à écouter sérieusement. Sur scène, des visuels psychés totalement barrés, une bande d'illuminés contrebalancant avec une rythmique un peu sérieuse : le leader en pyjama et tee shirt "Nobody knows i'm a lesbian" ou pour le final, en combi blanche, il est accompagné de sa sorcière du troisième âge. Ces gens sont toujours bloqués aprés Woodstock c'est beau à voir. Et ce fût un plaisir de serrer la main à une légende et d'écouter quelques anecdotes rigolotes et touchantes. Bref, je ne sais pas quoi dire concretement, fallait juste y être pour comprendre.

Aprés ça, pause boulot sur la Red Frequency squattée ce jour là par différents groupes de reggae sauf je me retrouve à faire un peu la garderie des rastas men qui viennent en famille et que finalement, je discute batterie et autre avec le batteur de Gojira qui s'échauffe, trés sympa.

Retour à la Petite Maison dans la Prairie pour I'm From Barcelona. Sauf que la mayonnaise ne prend pas cette fois, peut être parce que je n'étais pas dans la fosse et parce qu'un suédois qui n'est pas content parce que les bouteilles tardent à venir, c'est tout de suite moins sympa.
Mais heureusement, un mystérieux (et hooooot) et drunk, et sans bracelet belge prénommé Pieter (ou Pétaire mais en belge quoi, ça ne s'invente pas), nous a bien fait rire jusqu'à ce qu'il se fasse jeter. Si vous l'avez croisé, on aimerait bien avoir de ces nouvelles.
Fin de soirée extra avec un concept qui tue : Ullmann Kararocké : un backing band, un animateur qui n'hésite pas à se mettre complétement à poil (pour la chanson des Red Hot mais la chaussette n'a pas tenue bien longtemps), et des poivrots qui viennent chanter du Rage Again The Machine, Oasis ('Wonderwall' quasiment meilleure qu'à Wembley) et aprés j'ai du mal à m'en souvenir.

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Dimanche :

Lendemain difficile pour la petite loge provisoire derrière la scène de la Magic Tent : visiblement le batteur de Sepultura casse des vitres quand on n'ouvre pas la porte assez vite et d'autres DJ aiment taguer les tables.
Bref, il est 13h du matin et les oreilles saignent déjà à l'écoute de la cover de 'Killing in the name' (LA chanson du festival) massacrée par un obscure groupe bruxellois Alpha 2.0.

Toujours à une heure trop totive (ben oui, l'inverse de tardive), les Californiens de Sleepy Sun jouent heureusement sous tente. J'avais un peu écouté l'album en bouclsleepy_sune avant de venir donc inutile de dire que j'étais au taquet. Sur scène, 6 néo hippies (2 guitaristes, un bassiste, un batteur excellent, un chanteur à moustache hyper charismatique et une chanteuse à la voix magnifique et totalement habitée). Ils font donc dans le psyché, des chansons qu'ils interprétent et investissent à 300%, des breaks et silences encore plus poignants que les montées de guitares. D'ailleurs, je m'attendais à un son plus bourrin, lourd et à plus de guitares mais en fait non, tout est basé sur la batterie et le chant. Bref, un truc de fou, où le chanteur réclame que l'on touche son karma ... message que l'on a pris au pied de la lettre bien sûr et concrétement ça ressemblait à une série de hugs. Ils ont été tellement cools qu'ils nous ont offert leur CD. Malheureusement, ils jouaient le même soir dans un autre festival à Gand donc ils ont dû partir assez vite. Mais ils vont revenir en novembre pour les ATP.

Groupe suivant : Amazing Baby, amis de MGMT & co si j'ai bien compris ... C'était vraiment pas marquant. Et en plus, ils n'ont joué que 35 min sur l'heure disponible. Ils préféraient faire un million de photo d'eux sur le tracteur garé derrière la scène.

Autre groupe sur la scène trés hype de la Magic Tent : Naive New Beaters. En un mot comme en mille : CNTPMSP ("ça ne touche pas ma sensibilité personelle" pour les nuls). Et puis ces pulls de grand mère et ces chapeaux ridicules, je dis un grand NON.

Grand écart, direction ma Petite Maison dans la Prairie d'amour pour le fameux Bob Log III. L'un des organisateurs du festival me présente l'énerguméne, il est en costard et a déjà son casque sur la tête, difficile de savoir ce qu'il regarde quand on lui parle. "Welcome on Earth, we have oxygen, water and beer". Et puis, tout à coup, on me dit que Jon Spencer arrive avec sa femme ... ah ben oui, c'est lui, je le reconnais grâce à sa petite taille. Je n'ai pas bien tout compris pourquoi il était là (sa femme joue dans un bob_log_IIIgroupe en rapport avec Bob ou un truc comme ça). Enfin bref, on s'en fout, juste pour dire que j'ai passé une partie du concert à côté de Jon Spencer. La classe ! Sinon, Bob Log, l'homme orchestre, est un cinglé, vraiment. Au bout de la première chanson, il arrache son costume pour faire apparaitre sa combinaison dorée. Le public était en transe, vraiment. Des dizaines de slammeurs, des pogos de dingues, des types à la barrière toute langue dehors et qui sautaient comme des cabris. Un son et une musicalité incroyable, vraiment. Sa guitare toute rafistolée a un son unique, un pied pour actionner la grosse caisse, l'autre pour une cymbale/tambourin. Quand le public est vraiment chaud, il appelle deux filles à venir sur scène et là, c'est devenu carrément hooooot, vraiment. Imaginez deux nanas excitées sautant sur ces genoux pendant qu'il continue à jouer. C'est un peu la magie du blues qui opére. Et l'heure de set et fini, c'est pas grave, il continue à jouer jusqu'à ce qu'il est atteint la loge haha ! Ensuite, quand il enlève son casque et met ses lunettes de geek, le mythe s'effondre un peu.
horrors
Enchaînement de la mort qui tue, direction The Horrors : c'était bien pour un cover band de Joy Division :) Désolée, mais à la base, leur dernier album ne m'a pas transcendé, j'entendais trop les influences tout ça. Mais au bout de quelques chansons, cette sensation a disparu et je peux maintenant dire qu'ils ont quand même quelquechose ces petits. Faris est assez interessant à regarder, soit il s'ennuie grave, soit il parait interprété avec conviction. Le batteur est excellent, le bassiste rigolo même s'il ne sourit pas. Bref, plutot convaincue ! Grand moment groupiesque en backstage quand une gamine de 15 ans a réussi à s'approcher d'eux et a fondu en larme en les voyant.

Ensuite, Jamie Lidell sous la pluie, pareil CNTPMSP

Puis d'autres trucs électro qui me sont passés sur le corps comme une petite bise. Je me suis étonnée moi même, j'ai survécu à deux heures en tout, sans avoir songer au suicide, c'est un exploit personnel.
Inutile de dire que le retour à la vraie vie fût difficile ... mais vivement les Nuits Secrètes que ça recommence !!

photos : Julien Marcjan pour Lille La Nuit
Tim Broddin / Joachim Beckers pour Wannabes

vidéos : Mons Television

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Commentaires
M
Sympa cette petite review ! C'est agréable de lire une review d'un bénévole, ca change le point de vue.
A
mais oui, j'ai beaucoup pensé à Planet Gong avant et aprés le concert ;)<br /> et le Camembert Electrique est commandé, j'attend ma livraison !
E
Tu as vu Gong en concert, félicitations ! Il ne te reste plus qu'à écouter Camembert Electrique en boucle maintenant.
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