Alela Diane, William Elliott Whitmore - Aéronef, Lille - 01 Avril 2009

   Alela Diane est de retour en France pour la promotion de son deuxième album "To Be Still" (ma review ici). Aprés sa petite performance l'an dernier au Grand Mix en première partie de Daniel Darc et un passage acoustique au festival d'Angoulême, j'avais hâte de la voir enfin en tête d'affiche à Lille.

   Le concert commence d'abord par la prestation de William Elliott Whitmore, un folkeux originaire d'Iowa, déjà auteur de 7 albums. Bien qu'il ne paraisse pas trés agé, sa voix est impressionnante de maturité, trés bluesy et qui rappelle un peu Seasick Steve. Il alterne banjo, guitare acoustique et ... flute de pan sur sa bouteille de bière, sur des chansons qui nous parlent de girlfriend abandonnée, de devils et de la vie à la campagne. Son dernier album "Animals In The Dark" est sorti récemment sur le label Anti et s'ouvre avec un magnifique gospel 'Mutiny' dont le drumbeat qui rappelle les premiers blues originels. Définitivement, un artiste à suivre (cf cet article trés interessant).
   La belle Alela Diane arrive ensuite sur scène, seule avec sa guitare et sa nouvelle coiffure, pour un ou deux titres acoustiques du nouvel album. Sa voix unique est toujours aussi impressionnante. Puis la scène se remplit au fur et à mesure des chansons : son pére d'abord, toujours fidéle au poste, à la guitare et mandoline et sa copine choriste (par Mariee Sioux mais une autre). Petite surprise, Matt Bauer n'est pas là et son banjo qui apportait une touche country va me manquer tout le long du concert. Par contre, deux nouveaux viennent agrandir la famille : un hippie de batteur qui donne vraiment une nouvelle dynamique au set et un grand bassiste chevelu qui m'a fait beaucoup d'effet, Tom Bevitori qui est en fait le boyfriend d'Alela (quelle chanceuse), qui apporte quelques notes de basses trés discrètes. Tout ce petit monde est vraiment un atout indéniable et est le reflet de l'évolution musicale apporté avec le second album. Et ça réjouit ceux qui n'apprécient pas trop la folk music trés puriste du premier album.
   Pour en venir aux chansons, on peut dire que la setlist était parfaite en alternant moments émouvants ('Oh My Mama' son titre le plus intimiste et larmoyant) et passages plus entraînants ('The Pirate's Gospel' avec ses choeurs masculins et de confuts handclappings de tout le public à temps et contre-temps). Les anciennes chansons sont bien sûr les plus appréciées ('Tired Feet' trés applaudi). Mais les nouvelles ne sont pas en reste. Les belles plages de violons de 'My Brambles' ne sont pas là mais la batterie qui arrive progressivement fait son effet, tout comme sur 'The Ocean'. J'ai également beaucoup apprécié l'interprétation de 'Take Us Back' chantée seule avec son amoureux derrière elle pour quelques choeurs, le moment était trés touchant. A noter également, pas de chansons traditionelles cette fois ci ('Maddy Groves') mais une cover de Fleetwood Mac. 
   Comme à chaque fois, on repart le coeur léger et l'envie d'aller vivre dans une cabane même si ça ne dure qu'un temps.

   à voir : magnifiques photos du concert de Manchester sur Flickr + celles d'un live pour KEXP (Jim Bennett)
   à voir : 'White As Diamond' joué sur France 3

Comments

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C'est vrai que ces deux concerts Lillois - bien que différents - étaient très plaisants ...
et merci pour tes impressions !!
fab